Le FOOT FÉMININ, PARLONS EN !

En France, c’est en 1912 que deux enseignantes d’éducation physique fondent le premier club de foot féminin : le Fémina Sport. La vivacité du football féminin français est surtout parisienne, avec 18 équipes en 1923.

Le premier championnat se déroulera de 1920 à 1921.

Courte existence, il n’aura fallu que 9 ans pour que les instances footballistiques masculines mettent un coup d’arrêt à l’émancipation du foot féminin. D’abord en Angleterre, en 1921, où sa pratique sera interdite, puis en France où Henri Desgrange, fondateur du Tour de France, affirme en 1925 « que les jeunes filles fassent du sport entre elles, dans un terrain rigoureusement clos, inaccessible au public, oui d’accord ! Mais qu’elles se donnent en spectacle, à certains jours de fêtes, où sera convié le public, qu’elles osent même courir après un ballon dans une prairie qui n’est pas entourée de murs épais, voilà qui est intolérable ! ». La messe est dite en 1933 et le gouvernement de Vichy l’interdira en 1941, le jugeant « nocif pour les femmes ».

Il faudra attendre près de 30 longues années pour que le foot féminin réapparaisse en France.

La première Coupe d’Europe disputée par quatre pays (France, Angleterre, Danemark, Italie) est organisée en 1969.

La Fédération Française de Football reconnaît officiellement le football féminin qu’en 1970. Elle compte alors 2000 licenciées. En 1971, les Bleues remportent leur premier match officiel 4-0 contre les Pays-Bas. Le championnat de football féminin FFF débute en 1974 et Reims domine les trois premières saisons.
Le Foot Féminin s’installera progressivement dans les années 80.

Il faudra attendre l’impulsion d’Aimé Jacquet pour voir le football féminin de haut niveau entrer à Clairefontaine (le centre d’entraînement national) où se créera un centre de formation français spécialisé dans le football féminin, en 1998.

En Provence, « nos bleues » de l’olympique marseillais, fondée dans les années 1920, est dissoute en 1986 avant d’être recréée sous sa forme actuelle en 2011.

Même travail, même salaire ? En 2019, les joueuses australiennes obtiennent l’égalité salariale avec les hommes mais en France, les footballeuses sont encore payées 10 fois moins que les hommes ! Une honte !